Chers investisseurs,
En termes de performance, le marché américain bat constamment le marché français. C’est un fait implacable, je ne peux que le déplorer.
Le système financier US est structuré de façon à ce que les capitaux soient davantage aspirés par leur place financière. Il s’appuie presque exclusivement sur une logique de capitalisation.
Les plans d’épargne par capitalisation permettent aux employés américains d’investir une partie de leur salaire dans des fonds de placement axés sur la bourse.
En France, c’est l’exact opposé. Nous nous appuyons presque exclusivement sur une logique de répartition, où les cotisations des actifs d’aujourd’hui financent les pensions des retraités actuels.
Naturellement, ce système ne mène que très peu à l’investissement en bourse, comparé aux US.
Un seul mot d’ordre pour le marché américain : monter
Comme le prix des actifs sur un marché dépend de la rencontre entre l’offre et la demande, le prix des actions monte plus vite aux Etats-Unis (plus de capitaux sur les marchés = forte de demande de titres = forte hausse des prix) qu’en France (moins de capitaux sur les marchés = faible demande de titres = faible hausse des prix).
Deux autres éléments expliquent aussi probablement pourquoi le marché boursier américain est réputé comme plus dynamique pour l’investisseur :
● La culture américaine est davantage centrée sur l’investissement en bourse ;
● Le goût du risque y est aussi certainement plus grand.
Toutes ces raisons expliquent pourquoi le comportement des investisseurs américains façonne leurs cours de bourse différemment. Et finalement que le S&P 500, l’indice phare des États-Unis, progresse de 870 % depuis 2009 quand, sur la même période, le CAC 40 signe une progression de 220 %.
La différence est piquante ! Oui, en investissant aux États-Unis plutôt qu’en France, il était possible – depuis 2009 – de gagner quasiment…4 fois plus d’argent.
Illustration : comparaison des performances de l’indice S&P 500 aux États-Unis (courbe en bleu) et du CAC 40 (courbe en chandeliers) depuis le point bas observé en 2009.
Mais le diable se cache parfois dans les détails…Explications !
La France championne du monde…
La France est championne du monde de foot oui…mais pas que. Elle est aussi championne du monde en termes de distribution de dividendes.
Si on compare le marché français aux autres places financières, on se rend compte qu’en France, particulièrement, les dividendes versés aux actionnaires sont très élevés par rapport au niveau des cours de bourse observés. Ceci se traduit par des rendements élevés (yield), puisque c’est le rapport entre le montant du dividende et le cours de bourse.
Et ça, c’est une très bonne nouvelle pour les performances globales de ceux qui investissent sur le marché français.
Jusqu’ici, nous avons comparé le France et les US uniquement au regard de la performance boursière. Cette dernière ne prend pas en compte le rendement annuel des actions.
Au contraire même : de forts dividendes érodent la performance boursière. Le mécanisme est simple : le jour du “détachement de coupon” (le jour où l’entreprise verse le dividende à ses actionnaires), le prix de l’action baisse de la même valeur que le dividende versé.
C’est mécanique, puisque le marché considère que si une société verse, disons, 100 € de dividendes, sa valorisation totale sera réduite de 100 € (puisqu’elle se sépare d’une partie de son cash pour le donner à ses actionnaires).
Les dividendes, surtout lorsqu’ils sont forts, distordent donc la performance du marché français…qui décroche ainsi du marché américain.
US-FRANCE : Y a-t-il match ?
Comment se fait-il que les dividendes soient si généreux en France par rapport aux Etats-Unis ?
La raison se trouve au début de cet article !
C’est une histoire de hauteur de cours de bourse. Et vous le savez maintenant, les Etats-Unis sont largement favorisés.
Imaginez un monde où les investisseurs ont un énorme goût du risque et achètent beaucoup d’actions. Dans ce monde, la bourse est mécaniquement haute.
Le prix des sociétés est élevé et leurs bénéfices sont valorisés un nombre de fois important (je fais référence au PER, le Price Earning Ratio, un multiple qui nous donne le nombre de fois que le marché “paye” ou “price” les bénéfices d’une boîte).
Dans ce monde donc, la société va verser ses dividendes. Une fois ramené au cours de bourse, on obtiendra un rendement (yield) relativement faible.
Ce monde, il existe : c’est celui des Etats-Unis.
Imaginez maintenant un monde où les investisseurs ont un goût du risque très faible : la bourse, ce n’est pas pour eux. Ils achètent peu d’actions. Le prix des sociétés en bourse est faible et leurs bénéfices sont payés un faible nombre de fois (je fais toujours référence au PER).
Dans ce monde et de la même façon que dans l’autre, la société va verser ses dividendes. Une fois ramené au cours de bourse, on obtiendra un rendement (yield) élevé.
Et ce monde existe aussi : c’est celui de la France.
Traditionnellement donc, et comme on l’a vu plus tôt, le marché boursier de la France fait moins bien que celui des Etats-Unis.
2 buts à 0 pour les US : le match est presque plié.
Mais qu’en est-il en prenant en compte les dividendes dans la performance totale ?
Un écart qui se réduit par presque 2
Comme les cours de bourse aux Etats-Unis sont hauts, les rendements des dividendes versés ne peuvent pas rivaliser avec ceux de la France.
On s’en rend bien compte en comparant la performance totale des deux marchés.
Depuis 2009, le CAC 40 GR (Gross Return, c’est-à-dire qui prend en compte la performance des dividendes réinvestis) s’envole de + 430 %.Pour le S&P500 Total Return, c’est une explosion de + 1200 % sur la même période.

Illustration : comparaison des performances (dividendes compris) de l’indice S&P 500 Total Return aux États-Unis (courbe en bleu) et du CAC 40 GR (courbe en chandeliers) depuis le point bas observé en 2009.
Même si investir aux Etats-Unis depuis 2009 aurait toujours fait gagner 2,7 fois plus d’argent qu’en investissant en France, l’écart a été divisé par presque deux.
La France marque un but ! 2 à 1, le match est relancé.
Faut-il bouder le marché français au profit des US ?
Oui et non, car le match n’est pas vraiment fini.
Dans un premier temps, et pour maximiser nos gains, on choisira naturellement ce qui performe le mieux : le marché américain.
Mais la performance d’un marché est une chose…sa fiscalité en est une autre !
Et c’est justement ce dernier point qu’il faut prendre en compte dans la balance.
Pour investir aux Etats-Unis, il faut obligatoirement passer par votre compte titre ordinaire (CTO). Cette enveloppe est imposée à hauteur de 30 % sur les plus-values et les dividendes.
Ces actions ne sont pas éligibles à votre PEA, le fameux Plan d’Epargne en Actions (car même si en France tout repose sur la répartition, l’Etat a tout de même mis en place une enveloppe attractive pour encourager l’investissement en Bourse).
Ce PEA, après 5 ans de détention, permet d’exonérer de l’impôt sur le revenu plus-values et dividendes. Ne reste donc plus que les prélèvements sociaux (17,2%, au lieu des 30% du CTO).
Et ça, au fil des ans, ça fait une sacrée différence.
Et but de la France. Coup de sifflet final. Match nul.
GraphInvest : une approche mixte pour gagner sur tous les tableaux
Avec GraphInvest, et ma méthode d’investissement clé en main que je vous dévoile dans ma formation, nous investissons aux Etats-Unis mais aussi en Europe.
Car si, dans cet article, je n’ai mentionné que la France, il est bien sûr question de toute l’Europe, puisque toutes les sociétés dont le siège se situe sur notre Vieux Continent sont éligibles au PEA.
Ceci nous permet de ne faire aucun compromis sur la performance.
→ On profite des gains extravagants qu’on ne trouve qu’aux US ;
→ On capte les dividendes insolents qu’offrent les entreprises françaises et européennes ;
Pour le premier point, les gains sont importants, mais la fiscalité est moins avantageuse.
Pour le second point, la fiscalité est meilleure, mais la performance (plus-values + dividendes) est moins forte.
En investissant en Europe, on profite de l’avantage fiscal qu’offre votre PEA. C’est win-win.
Ce couple “performance – rendement”, associé au décodage des graphiques boursiers que vous pouvez apprendre à réaliser dans ma formation, en totale autonomie, donne un avantage décisif aux investisseurs.
Un avantage qui fait d’eux ces investisseurs d’élite qui forment notre communauté.
A très bientôt dans GraphInvest,
Joris